La gare. 

Pour en savoir plus 

Sur la photo, de gauche à droite: (Paris, Tuileries, août 1944.) Fulvio MORI, pilote, René SCHNEIDER, aide-pilote (ils allaient tomber le 28 janvier 1945 à Grussenheim), Joseph RAVELEAU, chef de char, Michel HUGUET, tireur, Zoran SELESKOVITCH, radio-chargeur.

Dès  son  entrée en fonction, en mai 1941, la nouvelle municipalité de la ville de Houilles, en Seine-et-Oise, entreprit la constitution d'un centre social destiné à aider moralement et matériellement les familles en détresse Ce centre vient d'être inauguré le 25 juillet. Sans doute en existe-t-il d'assez semblables en d'autres villes de France. Toutefois celui-ci a été réalisé avec les soins particuliers qui en 1942 valurent à la ville de Houilles une médaille du Touring Club de France pour sa bonne tenue et ses aménagements urbains. L'aspect des bâtiments, du parc, du jardin d'enfants rompt avec la sévérité habituelle des établissements sociaux. Un cadre aussi agréable à l'œil doit influencer favorablement  la disposition d'esprit des gens qui y travaillent et de ceux qui viennent y chercher des renseignements ou des secours.

Ce centre assure aux populations défavorisées l'assistance médic,ale et prophylactique; il informe ses protégés sur les indemnités pécuniaires auxquelles ils peuvent prétendre et au sujet desquelles les travailleurs ne sont jamais suffisamment éclairés: prestations des assurances-maladie, remboursement de soins, allocations familiales, primes d'allaitement, etc. Le plan d'action est le suivant : deux services sont commis à la protection de l'enfance, dont l'un, dirigé par une assistante sociale, exerce son rôle depuis la consultation prénatale jusqu'aux soins du premier âge et dont l'autre, le service de protection scolaire, surveille les conditions d'hygiène et de prophylaxie dans les classes et y dépiste les maladies contagieuses.

Un service d'enquêtes a pour objet de repérer les foyers de tuberculose et de syphilis, ceux où sévit l'alcoolisme; de conseiller et d'orienter les malades; de reconnaître l'état des locaux d'habitation, les conditions de vie et, quand il y a lieu, de moralité ; enfin de répartir à bon escient les secours. Il y a en outre un service de placement.

Les comptes rendus de toutes les actions sociales et des enquêtes effectuées par ces trois services sont consignés dans des archives.

Pour que ce centre atteigne correctement son but, il importe bien entendu que les services sociaux extra-communaux qui s'emploient dans la ville même: assurances sociales, caisses de compensation, établissements publics ou privés, etc., agissent en liaison avec lui. Ainsi pourra-t-il éviter qu'une famille ne reçoive simultanément deux ou trois secours alors qu'une autre qui en aurait besoin n'en recevrait aucun.

Le jour de l'inauguration, à laquelle s'étaient fait représenter M. Cathala, ministre des Finances, M. Lagardelle, ministre du Travail, et le préfet de Seine  et Oise, la foule envahit le parc et le jardin public, où balançoires, tourniquets et autres jeux furent pris d'assaut par les enfants.

L'illustration du 14 août 1943.